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Espagne la mer de plastique musique
1. Folie 1
LE CAUCHEMAR DES ECOLOGISTES ….L‘EUROPE FERME LES YEUX ? ……
2. Folie 2
3. Folie 3
la chloropicrineLa chloropicrine est une substance active de produit phytosanitaire (ou produit
phytopharmaceutique, ou pesticide), qui présente un effet fongicide. Dérivée du
chloroforme, elle appartient à la famille chimique des aliphatiques.
Ce produit a aussi été utilisé comme gaz de combat durant la Première Guerre mondiale.
le bromure de méthyle
Le bromométhane ou bromure de méthyle est un composé chimique organique halogéné dont la
formule chimique est la suivante : CH3Br. Il fait partie des Halogénures de méthyle (halocarbures) :
C'est un gaz toxique et très écotoxique, sans couleur et ininflammable sans odeur distinctive. Ses
propriétés chimiques sont tout à fait semblables à celle du chlorométhane.
C'est un pesticide (insecticide), de la famille des biocides. Il fait partie des gaz réfrigérants. Le
bromométhane est commercialisé sous différents noms, dont les plus connus sont l’Embafume et le
Terabol. Il est aussi connu sous l'appellation R40B1.
Puisque c'est à la fois un gaz à effet de serre (puissant) et l'un des gaz qui détruisent la couche
d'ozone qui protège la Terre d'un excès de rayonnement ultraviolet, il est prévu de l'interdire depuis
longtemps, mais seuls certains pays ont appliqué cette interdiction, la France depuis 2005 (avec des
dérogations pour certains usages) et l'Union européenne depuis 2011.
4. Folie 4
Deux pesticides, l’endosulfan et le carbosulfan, interdits d’utilisationen France depuis 2005 et 2007
L'endosulfan est une substance active de produit phytosanitaire (ou
produit phytopharmaceutique, ou pesticide), qui présente un effet
insecticide, et qui appartient à la famille chimique des organochlorés.
L’endusolfan est interdit dans plus de 80 pays à cause de ses effets
nocifs sur la santé. Seul ou combiné à d'autres pesticides en cocktail
chimique, il est suspecté d'avoir entrainé la mort de centaines de
personnes depuis les années 1970.
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6. Folie 6
4500 tonnes de plastique sont utilisées chaque année. Fantastique !.7. Folie 7
N‘acheter plus de sachets en plastique, l‘Espagne ce charge de polluer pour nous.8. Folie 8
9. Folie 9
El Ejido en Andalousie : une agriculture hyper-productiviste littoralesous une mer de plastique
La région d’El Ejido et du Campo de Dalias sur le littoral de l’Andalousie est connue pour la mer
de plastique et de serres qui la recouvre totalement. Ce cluster agro-industriel s’est spécialisé
dans une agriculture hyper-productiviste qui lui a permis – grâce à l’accès au marché
communautaire dans la décennie 1980 - d’y devenir le 1er pôle exportateur de légumes du
continent européen. Le prix à payer est lourd tant en termes environnementaux que sociaux, en
particulier du fait de la surexploitation d’une main d’œuvre salariée immigrée. On peut
s’interroger sur la durabilité à moyen terme d’un tel modèle de croissance.
https://geoimage.cnes.fr
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11. Folie 11
La mer de serres et de plastique d’une agriculture intensive d’exportation: le territoire de San Augustin
Une mer de plastique et de serres d’une densité exceptionnelle
Comme l’indiquent le document général et ce zoom sur la partie sud-ouest, le Campo de
Dalias est presque totalement couvert, en dehors des zones urbaines, par une marée de
serres ou de tentes en toiles plastiques.
Dans cet espace, le village de San Augustin - au tracé de forme très géométrique, car
historiquement récent dans ce front pionnier agricole - apparaît comme totalement
encerclé. Le moindre espace est ici valorisé par l’agriculture et on assiste donc à une
anthropisation du milieu quasi-complète. Même le réseau viaire consacré à la circulation
des hommes y semble limité au maximum. Aucune place ne doit être perdue. Même
l’arbre y est rare.
Entre 80 % et 95 % de la surface agricole utile (S.A.U.) est couvert de toiles plastiques
ou de serres, un phénomène unique au monde. La qualité du matériau, l’orientation
géographique des serres et leurs fonctions ou spécialisations y expliquent des couleurs
différentes. Le tout fait apparaître un damier de parcelles aux orientations ou aux
découpages parfois différents qui peuvent renseigner sur l’historique des opérations
foncières. Au sud du zoom et à l’ouest de San Augustin, un vaste parcellaire de petits
carrés très réguliers témoigne des héritages d’une opération d’aménagement
d’envergure.
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Un cluster spécialisé : paysage, modèle de croissance et acteurséconomiques
Ce paysage est le fruit de choix humains volontaristes. Il est dû à un modèle
de croissance fondé sur la création d’un cluster régional spécialisé dans une
agriculture intensive orientée vers l’exportation. Il se traduit par des choix
d’aménagement et d’organisation de l’espace bien particuliers qui
apparaissent clairement dans le document.
Ce modèle est porté par les stratégies - nationale et régionale - des acteurs
publics (cf. Agence andalouse de promotion du commerce extérieur…) et
privés qui travaillent en étroite collaboration. Il est relayé localement par les
puissants acteurs privés du complexe agro-industriel. La base du système
repose certes sur des milliers d’exploitations agricoles à base familiale, d’une
taille moyenne de 2 à 5 hectares. Mais celles-ci sont insérées dans un
système productif dominé et organisé par quelques grandes firmes privées ou
de puissantes coopératives (cf. Agroponiente, coopérative Unica Group dont
le siège est à Alméria, coopérative CASI, Alhondiga La Union, Agroiris,
Vicasol…).
15. Folie 15
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Mer de plastique17. Folie 17
Ainsi, le groupe Agroponiente a son siège social à l’ouest d’El Ejido,emploie 2 500 salariés et commercialise la production de 2 500
agriculteurs vers 1 000 clients d’Europe et dans une moindre mesure
d’Amérique du Nord. De même, le groupe Alhondiga La Union a son
siège à l’est de Santa Maria del Aguira, emploie 800 salariés et
commercialise 245 tonnes de légumes par an produites par 2 000
agriculteurs. Enfin, le groupe Agroiris, dont le siège est dans les
environ d’Almérimar, emploie pour sa part 1 300 salariés.
Ces puissants acteurs locaux sont enfin eux mêmes étroitement
dépendants – via des systèmes contractuels - des stratégies
d’approvisionnement des grandes centrales d’achats des firmes de la
grande distribution européenne. Ce sont elles qui vendent ces
productions dans leurs grandes surfaces. Ce système contractuel de
commercialisation concerne environ 60 % à 70 % de la production
agricole régionale totale. Ces logiques de mises en concurrence des
territoires agricoles à l’échelle européenne ou mondiale pèsent sur
les prix de vente, la rémunération des producteurs et les conditions
de travail des dizaines de milliers de salariés agricoles employés
dans les petites exploitations à base familiale.
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19. Folie 19
La Norias de Daza : un système urbain d’ « agro-villes »La Norias de Daza : l’exemple d’une petite « agro-ville »
Au centre-nord du Campo de Dalias se déploie une petite cuvette
topographique accueillant deux étangs dans un milieu plus amphibie. Au
sud-ouest de ceux-ci se trouve la ville de Norias de Daza. Organisée par
la route A 1050 qui passe ouest-est, elle apparaît éclatée en deux ou trois
noyaux. La bâti est relativement dense, mais bas (un à deux étages).
Au delà de la fonction résidentielle, on y trouve quelques services aux familles
(écoles, collèges, complexe sportif reconnaissable par le carré de verdure de la
pelouse du stade, centre médical…) et quelques commerces (épiceries, cafés,
boulangeries, deux hypermarchés, station-service et garages automobiles…). On y
trouve surtout dans les parcelles périphériques toutes les activités et tous les
services nécessaires aux activités agricoles. Ils sont bien reconnaissables par les
hangars et les bâtiments spécialisés : fournisseurs d’équipements agricoles,
fournisseurs d’engrais et de produits phytosanitaires, sociétés de livraison…
Mais surtout, on y trouve les bâtiments des grossistes ou semi-grossistes qui
achètent, transforment et exportent les productions (cf. carré blanc au nord du
rectangle vert du stade, bâtiments blancs en limite sud du document ). Enfin, plus à
l’est sur la route qui mène à La Mojonera, se trouvent de nombreux pépiniéristes et
fournisseurs de plans (tomates, courgettes…) aux agriculteurs. Bien qu’atteignant
les 9 500 habitants, un seuil de population qui la hisse normalement au statut de
ville, La Norias de Daz est en définitive un gros bourg rural et agricole. Elle peut
donc être définie comme une petite « agro-ville ».
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Forte croissance démographique et système urbain d’« agrovilles »Les trois-quarts du document sont couverts par la commune d’El Ejido. Sa très grande
surface (225,5 km2) est due aux fusions de communes intervenues ces dernières
décennies pour créer une collectivité locale unique. La modernisation agricole s’est
accompagnée d’un sensible boom démographique, la commune d’El Ejido passant de 45
300 à 89 000 habitants entre 1994 et 2017 (+ 43 700, + 96 %). Ce processus y explique les
fortes densités démographiques (370 hab./ km2) et l’essor de l’urbanisation.
Comme en témoigne le document, l’organisation urbaine repose sur un semi de très gros
bourgs ruraux et agricoles qui quadrillent la région. Seule la ville d’El Ejido avec ses 46
500 habitants à un statut urbain véritable. Elle se trouve au centre-ouest et est bien
reconnaissable à sa forme ronde. Une des spécificités du Campo de Dalias - que l’on
retrouve cependant dans de nombreuses autres régions d’Espagne - réside dans le fait
que les agriculteurs sont des citadins, c’est à dire habitent dans des « agro-villes ».
Ainsi, au nord-est d’El Ejido, Santa Maria del Aguilla est peuplée de 11 100 habitants. Au
sud des deux lacs verts au centre du document, La Norias de Daza compte 9 500
habitants. Au sud-est, le bourg de San Augustin, près du lac lagunaire en bordure du
littoral, compte 3 400 habitants. Enfin, au sud-ouest, la station balnéaire littorale
d’Almerinar comprend 6 800 habitants permanents, mais voit sa population résidente
fortement augmenter durant les périodes estivales.
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Structures techniques, structures sociales et pilotage par le marchéStructures techniques et services de gestion des déchets
A mi-chemin entre La Norias de Daza et la station balnéaire d’Almérimar se distingue un
curieux établissement technique au milieu des serres. Il s’agit d’un centre de gestion des
déchets.
Sa présence rappelle en effet le caractère extrêmement polluant de ce système agricole, du
fait de l’importance démesurée des intrants (engrais, phytosanitaires…), qui se diffusent
dans les airs et surtout dans les eaux, et des matières plastiques. Chaque année des
tonnes de plastiques doivent être remplacées, ces masses de plastiques finissent souvent
dans des décharges à ciel ouvert faute d’usines de retraitement adéquates. Enfin, face à la
salinisation des sols ou à leur appauvrissement, certaines parcelles sont retravaillées. On y
enlève les sols superficiels pour les replacer par une nouvelle couche.
Enfin, à 500 m. au sud de ce centre technique de déchet (hors cadre), le groupe semencier
international Monsanto a installé un de ses centres de recherche pour l’Europe. Rachetée
par l’allemand Bayer en 2016, cette firme transnationale étatsunienne - dont le siège social
est à Saint-Louis dans le Missouri, au cœur des grandes plaines étatsuniennes - est un des
grands spécialistes mondiaux de l’agro-industrie, des semences, des produits
phytosanitaires ou des biotechnologies (cf. OGM, organismes génétiquement modifiés).
Sa présence dans le Campo de Dalias souligne l’intérêt de Monsanto pour ce type de
modèle agricole. Plus au nord, vers Santa Maria de Aguila se trouve le centre de recherche
d’un autre géant mondial, Syngenta.
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Le premier pôle européen d’exportation de légumesLe Campo de Dalias est en effet le 1er pole européen exportateur de
légumes. Il présente une forte spécialisation sur la production de tomates,
piments, aubergines, melons, haricots… En quelques décennies, la
productivité a beaucoup augmenté en passant de 30 à plus de 50 tonnes de
légumes à l’hectare et par an grâce aux nouvelles technologies mobilisées
dans les exploitations les plus modernes (semences améliorées,
développement du goutte-à-goutte, systèmes de gestion informatisés…). Au
prix cependant d’un endettement croissant des exploitations auprès des
banques.
Ces productions sont très largement exportées vers les marchés des pays
du nord de l’Europe (Allemagne, France, Benelux, Royaume-Uni,
Scandinavie…). Ces flux à l’exportation empruntent pour l’essentiel la route,
utilisée tous les jours par une noria de camions. Dans ce contexte,
l’autoroute E 15/ A 7 constitue un équipement névralgique pour l’économie
locale. Elle traverse en effet d’ouest en est la région. Elle est bien visible sur
le document lorsqu’elle passe au sud d’El Ejido pour remonter après vers le
nord-est. A une autre échelle, elle traverse et draine toute l’Espagne littorale
d’Algésiras/ Gibraltar à Barcelone, pour déboucher en France.
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La surexploitation d’une main d’œuvre immigréeCes orientations expliquent une structure sociale particulière et duale, car
cette agriculture intensive est très exigeante en main d’œuvre salariée peu
qualifiée. La réussite de ce modèle repose sur la mobilisation d’une très
importante main d’œuvre immigrée. Dans la grande commune d’El Ejido, 33
% de la population est d’origine étrangère, soit 29 000 personnes (Afrique :
68 %, Europe : 28 %) pour l’essentiel masculine. Mais à côté des personnes
officiellement déclarées, les travailleurs clandestins sont particulièrement
nombreux.
Cette main d’œuvre est employée pour un travail temporaire saisonnier.
Selon les périodes historiques, elle est originaire ces dernières décennies
d’Afrique du Nord (Maroc), d’Afrique sub-saharienne, d’Europe de l’Est
(Roumains, Russes), voire même selon le contexte économique d’Amérique
latine (Equatoriens, Argentins).
Ces dernières décennies, de nombreux scandales ont révélé dans la région
une véritable surexploitation de celle-ci (très bas salaires, précarité
généralisée, mise en concurrence, poids du travail clandestin, conditions
de logement déplorables dans des fermettes - les cortijos – délabrées
parfois sans eau et électricité, répression antisyndicale…) et de fortes
tensions racistes et xénophobes.
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El Ejido : la capitale régionale d’un puissant cluster agricole exportateurAu nord-ouest du document général se trouve la ville d’El Ejido, qui se trouve à environ
80 m. d’altitude. Elle aussi est complètement entourée par les serres. Au sud de la ville
passe l’autoroute E 15/ A 7 qui va de Gibraltar à Barcelone puis vers la France.
La ville d’El Ejido est née du développement agricole régional. Si elle n’est dans les
années 1950/1960 qu’un petit village construit à partir de rien par les paysans migrants
qui s’y implantaient, c’est aujourd’hui une ville de 46 500 habitants. Son statut de villechampignon liée à un front pionnier agricole est bien visible. Le centre est organisé par
un axe est/ouest : on y retrouve successivement de nombreux hypermarchés dans la
partie est (cf. toits blancs à l’est du rond-point), puis certains services plus haut de
gamme (hôtels, pharmacie, mairie, administrations, banques) dans la partie centrale (cf.
grande place carrée bien visible entourée de hauts bâtiments). Curieusement, toute la
partie centrale au sud apparaît comme une immense réserve foncière sous-employée.
Par la qualité de ses services et sa relative diversification, El Ejido peut être considérée
comme la petite capitale régionale du cluster agricole du Campo de Dalias
(infrastructures politiques, administratives, sociales et commerciales…). Ainsi, l’hôpital
régional est bien visible en bas du document (grand bâtiment bordé par des serres au
sud de l’autoroute).
Elle polarise surtout les principaux acteurs qui organisent le système productif local :
firmes dominant la commercialisation, la transformation et la logistique, instituts et
banques apportant le capital et le crédit, organismes d’aides et de soutiens techniques,
principaux fournisseurs des intrants nécessaires (engrais, produits phytosanitaires,
matériels et équipements…).
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31. Folie 31
La station balnéaire d’AlmérimarAu sud-ouest du document général se déploie la petite station balnéaire
d’Almérimar, qui accueille 6 800 habitants permanents. Elle est comprise
entre la pointe de Los Banos à l’ouest (non visible) et la Puntas Entinas, à
l’est de la station.
La situation en bord de Méditerranée peut être jugée excellente puisque
nous sommes ici sur une des fameuses Costas qui ourlent le littoral
espagnol, de Barcelone à Gibraltar. Pour autant, ne nous y trompons pas,
le site est plutôt médiocre. C’est un littoral plat, bas et largement
lagunaire sans grand charme alors qu’à quelques centaines de mètres à
l’intérieur des terres débutent la mer de plastique des serres qui coure à
perte de vue. Comme en informent les nombreuses piscines qui
apparaissent dans les lotissements, le littoral et la mer servent de cadre,
mais on s’y baigne en définitive assez peu.
Almérimar fonctionne en fait comme une sous-station de rang inférieur
face à la concurrence de stations bien plus prestigieuses, telles Malaga
ou Marbella plus à l’est. Elle est organisée par deux pôles : à l’est, un
petit port abritant une marina pouvant accueillir 1 100 anneaux ; à l’ouest,
le lac de Guardias Viejas qui est entouré d’une vaste opération urbaine.
Au milieu, faisant contact entre les deux, se déploie un golfe de 27 trous,
bien visible sur le document, et un petit parc d’attraction.
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La station balnéaire d’Almérimar33. Folie 33
Dans un climat si chaud, presque aride, un tel golfe doitconsommer une masse d’eau considérable pour entretenir des
pelouses de qualité. Un modèle de croissance tape-à-l’œil au total
bien peu durable.
On est aussi frappé par le caractère inachevé de la station, en
particulier à l’ouest. Les parcelles au nord et au sud du lac de
Guardias Viejas présentent de nombreuses dents creuses, de
nombreux espaces étant inoccupés dans les lotissements
programmés. Des chantiers semblent abandonnés. Cette situation
témoigne du choc consécutif à la très profonde crise économique
et financière qui a touché l’Espagne, en particulier du fait d’une
frénésie immobilière. L’effondrement de cette énorme bulle
spéculative, qui emporta dans la faillite une partie de l’appareil
financier et bancaire et des grandes firmes du bâtiment, est
encore bien lisible dans le paysage.
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/el-ejido-en-andalousie-uneagriculture-hyper-productiviste-littorale-sous-une-mer-de
34. Folie 34
35. Folie 35
Des concombres contaminés par l’E. Colihttps://www.dangersalimentaires.com/2011/05/des-concombrescontamines-par-le-coli/
Des concombres contaminés par la bactérie Escherichia Coli
enterohémorragique (Eceh) ont infecté plus de 276 personnes en
Allemagne (2/3 sont des femmes) causant au moins trois décès.
D’après la Commission Européenne, d’autres pays sont également
touchés, comme la Suède avec dix cas de contamination, le Danemark
avec quatre cas, le Royaume-Uni avec trois cas et les Pays-Bas avec un
cas.
Symptômes et modes de transmission
La bactérie E. Coli entérohémorragique peut provoquer des diarrhées
pouvant être accompagnées de saignements, elle peut conduire à des
problèmes rénaux et entrainer la mort. Selon l’Institut Robert-Koch (RKI),
établissement fédéral allemand en charge du contrôle sanitaire et de la
lutte contre les maladies, cette maladie est très contagieuse et se
transmet par des légumes crus mais également par contact humain.
La période d’incubation étant d’une dizaine de jours, il est fort probable
que le nombre de victimes augmente dans les jours à venir.
La contamination des légumes s’est probablement faite par des matières
fécales humaines ou animales (fumier par exemple). L’Institut Robert-Koch
se penche sur la question pour en savoir d’avantage.
36. Folie 36
Producteurs espagnols soupçonnésLa Ville-État de Hambourg a effectué quatre tests sur des concombres. Trois résultats
montrent que la contamination provient de concombres de deux producteurs
espagnols, Hortofruticola situé à Almeria et Bio Franet Pepino, un producteur de
concombres « bio » dans la province de Malaga en Andalousie. Que des concombres
« bio » soient contaminés peut en surprendre plus d’un, mais voyant la dérive dont les
produits « bio » sont victimes, surtout à l’étranger, cela nous étonne moins La ministre
espagnole de l’Agriculture, Rosa Aguilar, déclare, pour défendre son pays, « qu’aucun
indice « ne prouve » que la contamination des concombres ayant véhiculé la
transmission d’une bactérie vienne d’Espagne », rapporte l’AFP. Elle ajoute : « On ne
sait pas où a pu se produire la contamination et la Commission Européenne a mis en avant
le fait qu’elle ait pu se produire en dehors du pays d’origine » et s’inquiète des possibles «
dommages irréversibles » pour le secteur.
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Des mesures sont prisesLes autorités sanitaires allemandes, inquiètes face à l’épidémie, conseillent
d’éviter de consommer des concombres mais également des tomates et des
salades crus et plus particulièrement ceux qui proviennent du nord de
l’Allemagne.
La Russie quant à elle n’a pas eu, a priori, de victimes mais déclare qu’elle
pourrait interrompre tout importation de légumes provenant d’Allemagne.
La Suède craint que les victimes ne soient que la face immergée de l’iceberg
et pense que la situation risque d’empirer dans les prochains jours.
En Suisse, Coop, deuxième chaine de grande distribution, a déclaré : « Par
précaution, nous avons immédiatement retiré tous les concombres
d’Espagne, dans toute la Suisse ». Les autres chaines de grande distribution
affirment ne vendre que des produits locaux de saison et ne sont par
conséquent pas concernés par ce problème. Un seul cas de maladie a été
déclaré en Suisse, il s’agit d’une femme revenant d’un séjour en Allemagne.
En France, la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la
Consommation et de la Répression des Fraudes) « surveille de très près la
situation » rapporte le Figaro, même si pour l’instant aucun cas n’est déclaré.
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Les producteurs de légumes françaisAlors qu’en Allemagne la perte de chiffre d’affaires est estimée à deux millions d’euros
par jour, et que la consommation de salades, tomates et concombres a chuté de 90%,
rapporte l’AFP, les producteurs français craignent une psychose et une baisse de
consommation dans l’hexagone.
La Fédération des producteurs de tomates et concombres de France a expliqué dans un
communiqué « que les concombres d’origine France ne sont en rien impliqués dans
cette crise sanitaire et que les conditions de production françaises n’ont rien à voir
avec celles pratiquées en Espagne tant d’un point de vue environnemental que social ».
On ne le répètera jamais assez, mangez le plus possible local, de saison et encore mieux bio
(mais que local et de saison), pour limiter son exposition aux pesticides et autres
contaminations.
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42. Folie 42
Claude-Marie Vadrot, journaliste baroudeur de la première heure et auteur des fraises enhiver rappelle que la production est totalement artificielle.
L’été, les plants sont placés dans des frigos pour leur faire croire que c’est l’hiver et avancer
la production. Au printemps, les bâches noires permettent de chauffer à bloc le sol.
Et à l’automne, c’est le grand ménage de printemps. La terre sableuse est nettoyée,
stérilisée, la microfaune détruite, avec du bromure de méthyl et de la chloropicrine. Le
premier est un poison violent interdit par le protocole de Montréal sur les gaz attaquant la
couche d’ozone signée en 1987 (dernier délai en 2005) ; le second, composé de chlore et
d’ammoniaque est aussi un poison : il bloque les alvéoles pulmonaires en entraînant de
violentes douleurs. Il a longtemps servi de gaz de combat et a été utilisé pour la
dernière fois par Ali Hassan Al-Madjid dit Ali le Chimique, au Kurdistan, contre les
Chiites et contre les Iraniens pour le régime de Saddam Hussein, ce qui lui a valu une
condamnation à la peine de mort…
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Résultat : à mesure quel’on trempe nos fraises
dans la chantilly, les
maladies de peau et de
poumons explosent dans
la région de Donana.
Pendant que l’on
commande un fraisier, des
marocains, des roumains,
des clandestins vivent
dans des conditions plus
que précaires pour un
salaire de misère. Et le
temps de lire cet article,
plus de 3 tonnes de
fraises ont été cueillies en
Espagne.