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Point de situation BSS
1. Diapositive 1
POINT DE SITUATION BSSJanvier 2021
2. BSS/Janvier 2021
02/01 : L’attaque de deux villages par des hommes armés à motos entraînela mort d’une centaine de civils. 25 blessés ont en outre été évacués vers la
capitale Niamey. Dans les jours suivant l’attaque, 10.000 personnes vont
fuir la zone en désertant une douzaine de villages.
3. BSS/Janvier 2021
02/01 : Un poseur d’EEI est mortellement blessé par l’explosion de l’enginqu’il était en train de mettre en place sur la RN 20.
02/01 : Deux soldats de la Force Barkhane
appartenant au 2e régiment de hussards sont
tués dans l’explosion d’un EEI dans la région
de Ménaka.
03/01 : Alors que l’armée française déclare avoir frappé des dizaines de
djihadistes à proximité du village de Bounti dans le cercle de Douentza,
des villageois et une association peule, Tabital Pulaaku, parlent de civils
frappés par un appareil non identifié lors d’un mariage. Selon eux,
l’attaque d’un hélicoptère aurait fait 19 morts dont des enfants.
Du 02 au 20/01 : Opération « Eclipse », conjointe avec les FAMa et les FCG5S. Durant le mois de janvier, cette opération aurait permis de
neutraliser une centaine de djihadistes et d’en capturer une vingtaine
d’autres. Sept pick-up et environ 200 motos auraient également été
détruits.
02/01 : Une frappe de Barkhane est
réalisée contre deux individus surpris
en train de poser un EEI entre Gossi et
Hombori, sur la RN 16.
Nuit du 03 au 04/01 : Une opération
d’infiltration menée aux alentours de
Ménaka permet de découvrir plus de
100 Kg d’éléments de base entrant
dans la fabrication d’explosif artisanal
utilisé dans la confection d’EEI.
4. BSS/Janvier 2021
04/01 à l’aube : Selon des témoins, d’importants combats impliquantpossiblement des hélicoptères se seraient déroulés à l’ouest de
Gorom-Gorom.
Nuit du 05 au 06/01 : Des témoins font état d’une nouvelle opération
impliquant des hélicoptères qui aurait duré plus de deux heures.
04/01 : Dix personnes trouvent la mort
dans l’attaque armée de leur camion à
proximité de Titabé.
5. BSS/Janvier 2021
07 et 08/01 : Réunis à Anéfis, les leaders des groupes armées signataires des accords de paix d’Alger, à savoir les ex-rebellesde la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme du 14 juin conviennent d’un accord suite aux
tensions dans la gestion de la commune d’Aguelhok. Les parties s’engagent à mutualiser leurs forces en créant un poste
mixte dans la cité et à établir une gestion commune de la localité.
07/01 : L’armée malienne sort de son silence pour confirmer la version
française du bombardement de Bounti. Dans un communiqué, elle
évoque une action conjointe entre Barkhane, la FC-G5S et les FAMa, et
une frappe de Mirage 2000 qui aurait tué une trentaine de djihadistes. De
son côté, Tabital Pulaaku publie une liste de 18 victimes tandis que la
Commission nationale des droits de l’homme exige l’ouverture d’une
enquête « crédible et indépendante ».
09/01 : Le mouvement politique M5-RFP (Mouvement du 5 juinRassemblement des forces patriotiques) demande des clarifications au
gouvernement malien concernant cette affaire.
08/01 : Deux gendarmes de la brigade
territoriale de Léré tombent sous les
coups d’assaillants non identifiés.
08/01 : Un Véhicule blindé de combat
d’infanterie (VBCI) armé par le 1er régiment
de tirailleurs est touché par l’explosion d’un
véhicule piégé entre Mondoro et la route
nationale 16 (six soldats français blessés
dont trois sérieusement).
6. BSS/Janvier 2021
09/01 : Une unité militaire venue en appui de miliciens est prise àpartie par des hommes armés (un militaire tué et six autres
blessés). 11 terroristes auraient également été neutralisés.
7. BSS/Janvier 2021
13/01 : Un convoi de la MINUSMA tombe dans une embuscade tenduepar un groupe armé avec mise en œuvre d’un EEI contre l’un des
véhicules. Quatre casques bleus ivoiriens sont tués et quatre autres
auraient été blessés.
12/01 soir : Revenant sur l’affaire du bombardement du village de Bounti
le 03/01, le ministre français des Armées réaffirme que cette frappe
« était dirigée contre un groupe armé terroriste (...) affilié à al-Qaïda ».
« Il n'y a pas eu de dommage collatéral observé. On a entendu parler d'un
mariage : il n'y a pas eu de rassemblement festif à l'endroit où la frappe
est intervenue », a-t-il répété ajoutant « il y a les rumeurs et elles ont été
fort nombreuses sur les réseaux sociaux (…) Nous savons qu'il existe une
sorte de guerre informationnelle (…) il n'est pas totalement innocent que
cette sortie médiatique intervienne à un moment où (ce groupe) a
communiqué pour expliquer qu'il était temps que les armées françaises
quittent le Sahel. »
8. BSS/Janvier 2021
19/01 : Un prêtre catholique disparaît dans la forêt deToumousséni.
21/01 : L’Église catholique du Burkina Faso confirme la
mort du prêtre. Son corps a été retrouvé lardé de coups de
couteau.
19/01 : Une unité burkinabè découvre un EEI lors de sa
progression sur un axe de la province du Séno (SAP). L’engin
est neutralisé par les sapeurs.
9. BSS/Janvier 2021
22/01 : Dans un rapport, l’institut de réflexion International Crisis Grouppointe les failles et les défis de l’armée tchadienne. L’ICG revient sur le
parcours de cette armée forte de 40 à 65.000 hommes, qui est devenue
incontournable dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, mais qui serait
loin d’être « un facteur d’unité nationale sur son territoire national ». Des
failles qui font courir au pays des risques de violence à moyen et long
terme. Nous reviendrons sur ce qu’est l’ICG et ce qu’il faut penser de cela.
26/01 : Le Tchad conteste le rapport de l'International Crisis Group sur les
insuffisances de son armée.
23/01 : Neuf ERC-90 Sagaie sont remis à l’armée nationale tchadienne par
la France, lors d’une cérémonie organisée à N’Djamena et présidée par le
général Abali Salah, le ministre tchadien des Armées, en présence de
l’ambassadeur de France et du général Perrin, commandant des Éléments
français au Gabon.
10. BSS/Janvier 2021
24/01 à l’aube : Une double attaque conduite par des éléments arméscontre deux positions des FAMa distantes de 90 km l’une de l’autre
provoque la mort d’au moins six soldats maliens. 18 autres auraient été
blessés. Par ailleurs, suite à l’intervention d’un hélicoptère des FAMa,
cinq assaillants auraient été tués et plusieurs (SAP) autres blessés.
25/01 : Des éléments de la MINUSMA sont présents à Bounti pour
enquêter sur la prétendue attaque d’un mariage par la Force Barkhane,
les FAMa et la FC-G5S.
26/01 : Un décret signé notamment
par le président de transition et le
Premier ministre Moctar Ouane
annonce officiellement la dissolution
du Comité national de salut pour le
peuple (CNSP), organe créé par les
militaires putschistes du 18 août 2020
au Mali.
11. BSS/Octobre 2020
BSS/Janvier 2021Appréciation de situation :
Sur le plan sécuritaire, après trois mois de baisse continue, la période écoulée a été marquée par
une nouvelle hausse _ et une hausse significative _ à la fois du nombre et du niveau des incidents
sécuritaires. Cette hausse nous ramène au niveau de ce qu’était l’insécurité entre Mali, Niger et
Burkina Faso aux mois d’octobre voire de juin 2020. elle confirme qu’en dépit des coups sévères
qui lui sont portés, l’ennemi demeure résilient. Aussi sommes-nous en droit de nous demander,
ainsi que nous l’avons déjà évoqué dans nos trois derniers points si cette baisse n’était pas
davantage liée aux discussions entamées par les autorités de Bamako _ discussions qui ont
d’ailleurs été poursuivies par la junte _ avec les groupes armés du Nord et du Centre du Mali, à
l’exclusion de l’EIGS. Et, à l’instar du professeur Lugan, si la nouvelle hausse de l’insécurité _ et
tout particulièrement la mort de cinq de nos soldats _ ne serait pas précisément liée à une sorte de
« culture du bilan » imposée par les autorités françaises et conduite sur le terrain par la Force
Barkhane.
1)Au cours du premier mois de l’année 2021, 11 incidents notables ont donc été répertoriés en
BSS, soit cinq de plus qu’en décembre 2020. Pire, cinq soldats français ont été tués par deux EEI
en l’espace de cinq jours à peine, à la charnière des années 2020 et 2021 ! Ces incidents ont
entraîné la mort d’au-moins 145 personnes ([+96] dont 19 djihadistes [mais Barkhane et les FAMa
en revendiquent plus d’une centaine], au moins six soldats maliens [+6],quatre casques bleus
ivoiriens [+4], deux gendarmes maliens [+2], deux soldats français [-1], un soldat burkinabè [+1] et
111 civils [+74]). 25 civils, 18 soldats maliens [+18], six soldats français [+6], six soldats burkinabè
[+6] et quatre casques bleus ivoiriens [+4] ont par ailleurs été blessés.
12. BSS/Mars 2020
BSS/Janvier 20212) Concernant ce que nous évoquions à la fin du paragraphe d’introduction de notre appréciation
de situation, nous renvoyons le lecteur à l’excellent article de l’africaniste Bernard Lugan paru le
3 janvier (lien ci-dessous) :
https://bernardlugan.blogspot.com/2021/01/mali-allons-nous-continuer-encore.html
3) Aucun incident interethnique n’a été rapporté ce mois-ci, même si l’action conduite en tout
début d’année contre la population de deux villages nigériens de la région de Tillabéry interroge
à ce sujet. Ces incidents ont, en revanche, laissé la place à une polémique informationnelle
concernant une action conduite par la Force Barkhane et/ou les forces qui lui sont liées (FAMa,
FC-G5S) contre le village malien de Bounti. Si l’on ne peut exclure une action de propagande
des groupes armés destinée à ternir l’image de l’armée française, il n’en demeure pas moins
que les populations supposément frappées devraient être en mesure de présenter les corps
des 18 (ou 19) victimes civiles prétendument frappées par un aéronef au début du mois de
janvier. Compte tenu du caractère encore incertain de la chose, ces « victimes », de même que
la centaine de « djihadistes » revendiqués par Barkhane, n’entrent pas dans nos bilans chiffrés.
Nous l’avons déjà dit, et nous le répétons : les bilans de la Force française en BSS sont
beaucoup trop vagues pour être pris pour argent comptant.
4) Enfin, au plan politique, à travers la dissolution du Comité national de salut pour le peuple
(CNSP), les putschistes semblent avoir voulu donner des gages tant à la communauté
internationale qu’aux populations maliennes en mal de sécurité.